samedi 28 août 2010

Pourquoi compétitionner après tout?


C'est toujours la question que je me pose après avoir franchi le fil de départ des courses. Mon coeur rechigne comme un chien qui ne veut pas rentrer à la maison; mes jambes ne sont pas encore coordonnées avec le reste de ma machine humaine; j'ai peur de ne pas réussir un bon temps. Alors la question qu'on peut se poser est évidemment: pourquoi se taper tout ça? Plusieurs fois par été...année après année.

Bon. Effectivement. La raison est difficile à justifier. Justement hier j'ai dû courir une course sans dossard pour la première fois. La question me filait à l'esprit sans relâche. Disons simplement que la progression qui a amené à ce lamentable état des choses était assez pénible: une première édition de course un peu maladroite, sans vestiaire, des bénévoles mal informés si bien que j'ai perdu la maigre patience que 3 heures de bus m'avaient déjà érodée. J'ai carrément oublié mon dossard dans mon sac parce que j'étais trop occupée à maugréer, à justifier mentalement mes maugréments, à m'en vouloir parce qu'après tout je suis un professeur de pensée positive et je refusais de ne pas maugréer. Et merde je maugréerai si ça me chante... Bon. J'ai été voir les officiels la tête baissée, le regard tanné pour leur expliquer que j'avais oublié mon dossard et que j'allais courir la course quand même et merde. Fort heureusement le directeur de course était d'une compétence exemplaire et j'ai pu courir avec les autres (en bandit, terme exact d'une course sans dossard). C'était une course dont le parcours d'abord sur les Plaines d'Abraham puis dans le vieux Québec était vraiment à ne pas manquer.

Le dimanche, la deuxième course était très chaude. Assez chaude pour que je décide de la balancer et de courir et marcher la distance. J'ai pris de nombreuses douches le long du parcours pour m'assurer de ne pas répéter mon expérience de coup de chaleur que j'avais vécue il y a plusieurs années. Les déjeuners sur le pavé le long du parcours m'ont confirmé que c'était une bonne décision et j'ai franchi le fil d'arrivée du mieux que j'ai pu.

Cette course m'a donné l'occasion de passer la fin de semaine avec de la famille qui habite Québec. De visiter la ville et ses attractions. Bref une course-tourisme qui fait du bien et qui réconcilie avec les efforts nécessaires à l'entraînement.

2 commentaires:

  1. Je me pose la même question. Dimanche je suis inscrite au 10 km du Marathon de Montréal, mais franchement je ne me sens vraiment pas prête. Hier j'ai couru mon premier 10 km de l'année, en 1h04 minutes. Je suis loin de mon 51 minutes que j'avais fait en octobre. Alors je vais le faire juste pour le plaisir de courir avec d'autres amateurs de course à pied, pour l'ambiance. Et s'il le faut, je marcherai de temps à autre. Tant pis pour le chrono. On est déjà bien chanceuses de pouvoir courir. Souvent sur mon parcours d'entraînement, je croise une femme de mon âge qui marche péniblement avec une canne. Alors je suis gênée car elle, elle ne peut pas courir.

    RépondreSupprimer
  2. Je sais de quoi tu parles. C'est toujours un privilège de courir. Je l'aprécie à chaque entraînement. Mais tu sais je trouve ça tellement formidable que tu coures à nouveau. Il y a quelques mois tu ne pensais même pas cela possible. Tu as réussi! Alors au diable le chrono d'autant plus que je crois qu'il va faire chaud alors amusons-nous simplement. Je vais courir avec ma voisine et elle est une coureuse d'hiver. Je m'inquiète pour elle. La dernière fois que nous avons couru à St-Bruno elle a eu un coup de chaleur alors on va prendre ça vraiment molo. À Québec je suis rentrée en 1h18 et c'est correct. Ma partenaire s'est forcée et elle s'est sentie mal à l'arrivée. Le coup de chaleur s'est sérieux. Ça ne vaut pas la peine de se rendre malade. Comme tu dis, c'est ton comeback, tu vas être avec un paquet de monde, ça va être le fun et le parcours est facile (sauf la maudite Pie-IX). J'espère te voir au fil d'arrivée et te prendre en photo pour célébrer ça! Bonne chance chère Parameshwari. Je vais penser à toi!

    RépondreSupprimer