L'équipe

Ça prend un village pour faire courir l'orignal qui court. Ça prend quelqu'un pour me zipper le wet suit avant les courses, pour m'écouter, pour me nourrir, pour me donner des lifts, pour m'encourager quand j'en ai marre et surtout pour me botter le derrière à l'occasion.

Commençons donc par le début: L'inspiration. Micheline Thibodeau est celle sur qui je compte pour me faire franchir mes frontières du connu. C'est grâce à elle que j'ai fait le Triathlon Memphre et le triathlon Olympique Esprit cette année alors que je croyais en être incapable. J'étais tellement fatiguée cet été que je voulais simplement m'engoncer dans mon lit avec un chocolat chaud pour le restant de l'éternité. C'est elle qui m'a donné une chance d'apprendre à ramer de l'algue, d'apprendre à changer de vitesses sur le vélo, de tolérer les gels dégueulasses qu'il faut consommer pendant les courses. C'est elle qui m'a appris comment tourner un coin en épingle, mais surtout à voir haut et loin. Si je me rends aux championnats mondiaux dans deux ans, ce sera grâce à elle.

La petite vie. La vie de l'Orignal qui court est pleine de vicissitudes. Pour des lifts, je compte sur Chandra et Francine. Pour des encouragements quand j'ai la joue contre le mur et les bras ballants? Ma tatie, Lucie, Sylvie, les Laflamme et Pascale sont toujours au rendez-vous. Pour me sentir compétente? Marketa avec qui je cours. Pour me sentir inspirante? Sophie avec qui je nagerai l'an prochain le tour du Lac des sables. Ce sera sa première course en eau libre.

Les évasions. Je compte sur Marie pour les road trips spontannés, pour les cafés impromptus où nous nous lisons des magazines trash au visage (un vrai signe d'amitié). Sacha quand à lui, me nourrit avec des repas exotiques indiens, m'écoute sans répit pendant que je lui jargonne mes aventures et mes mésaventures. Il ne me laisse jamais partir avant d'être bien cafféinée, et jamais sans un petit cadeau. Un petit truc, un tuyau pour le boulot, une pâtisserie.

Le réconfort. Il y a toujours des entraînement infernaux qui dégouteraient de la vie n'importe quel être sensé. La piscine à 7 heures le matin en plein hiver en est un bon exemple. Pour ça, on a besoin de bons restaurants où déjeuner. La Grand-mère poule sur Mont-Royal avec Heather et Le Pamplemousse avec Sophie sur Ontario. J'aime particulièrement le Pamplemousse pour son déjeuner irréprochable qui me redonne le goût de vivre après des kilomètres des nage, mes cheveux gommés au chlore, mon visage tuméfié par des lunettes de nage inajustables pour le visage humain.

Les conseils. C'est sur l'indomptable Sarah que je compte pour me donner des conseils, pour m'aider à être fière de moi même quand mes temps sont mauvais et que je termine dans les six derniers. Pour les trucs techniques de vélo, Claude.

Ce n'est seulement qu'avec tout ce monde que l'Orignal peut courir et c'est un grand cadeau que d'avoir tout ce support. Merci à tous et surtout à ceux qui ne sont pas mentionnés ci-haut par manque d'espace.