mardi 11 septembre 2012

Courir ou ne pas courir, s'entraîner avec une blessure

Pas facile comme choix. Comment savoir quand s'arrêter? Pour ma part cet été j'ai eu des problèmes de talons d'achille assez persistants. L'endroit où je m'entrainais était tout en côtes si bien que mes talons ont souffert. La question était toujours: quand arrêter?

Le magazine I run offre un protocole qui n'est pas bête selon moi. Dans un article signé Dana Menard, on donne comme consigne l'analogie des feux de circulation.

Une lumière verte veut dire qu'après la course vous ressentez une raideur ; le lendemain vous avez un peu de sensation inconfortable.

La lumière jaune: Dès que vous cessez la course vous avez une forte raideur ou douleur qui est plus intense que ce que vous avez ressenti jusqu'à présent et la sensation demeure.

La lumière rouge est une douleur pendant la course mais aussi debout ou en marchant.
Mon opinion de masso maintenant:  pour ma part, je vois beaucoup plus de dommages quand les athlètes cessent tout leur entraînement puis repartent en fou pour regagner le temps perdu. Ils ne peuvent pas s'en empêcher sans parler des dommages psychologiques de l'arrêt. Le stress est élevé et je ne suis pas sûre que ce soit l'idéal. Évidemment c'est du cas par cas mais je vous partage mon expérience de cet été pour offrir un autre point de vue.

Il y avait donc une inflammation des talons d'achille importante qui m'empêchait souvent de marcher comme d'habitude. Normalement j'aurais dû arrêter mon entraînement selon les critères énoncés plus haut. Pour ma part j'ai choisi de continuer MAIS en faisant une classe de yoga (90 minutes)par jour comme physiothérapie et en faisant de l'antigymnastique à tous les soirs (balles de tennis voir photo). Je veillais aussi à bien m'échauffer à tous les matins avant de courir. La dernière astuce: les escaliers pour renforcer mes mollets. Dès que je le pouvais durant mon travail, j'en profitais pour monter des escaliers. Honnêtement, je crois que c'est ça qui m'a sauvée le plus.

Il est sûr que de s'entraîner avec une blessure est jouer au feu. Dans le pire des cas j'aurais pu déchirer mon talon et avoir à subir une chirurgie. Ceci dit, mon entraînement n'était que quatre fois par semaine et le millage  très limité. J'ai déterminé qu'avec une démarche quotidienne rigoureuse je pouvais m'en sortir. La bonne nouvelle? Ça a très bien fonctionné. J'ai dû manquer deux entraînements en tout et le fait que je faisais du yoga à tout les jours empêchait ma musculature de se débalancer pour protéger les talons faibles. La compensation crée toujours des problèmes additionnels

Je vous recommande de chercher conseil auprès d'une personne qualifiée si une blessure vous préoccupe. Certains entraînements peuvent être substitués par d'autres activités dans certains cas. Il faut réfléchir longuement et bien comprendre que rien n'est garanti et qu'il peut y avoir des conséquences graves à ses choix voire chirurgie ou séquelles permanentes. Il faut y penser avec attention et se faire un plan d'action réfléchi.

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