"Mais merde! Pourquoi je me mets dans une situation pareille à chaque année?" C'est ainsi que j'ai commencé ma journée de course dimanche dernier pour le Marathon de Montréal. J'étais fatiguée et la perspective de me taper un petit 21,1 kilomètres ne me disait rien qui vaille.
J'ai donc bougonné jusqu'à la ligne de départ sur le pont, vêtue de mon sac de poubelle pour ne pas me les geler trop. Je bougonnais, je bougonnais mais mon attitude a commencé à changer quand j'ai entendu le départ de la première vague. Tout autour de moi il y avait des gens qui grelottaient, étaient excités et avaient hâtent de partir. Le plus agréable était de voir les équipes qui se tiraient la pipe et hurlaient de gros cris de ralliement.
J'ai fini par me lancer dans la course avec le flot de coureurs mais avec le mantra "Let's go to work." Mon entraînement pour le marathon de Niagara me demandait de terminer en un certain temps dimanche si bien que je me suis concentrée et que j'ai réussi une course "parfaite".
"Le marathon c'est comme une partie d'échec. Il faut bouger chaque pion et espérer que la stratégie fonctionne" de dire Catherine Côté, entraîneuse pour un groupe de marathoniens. Je crois qu'elle a raison et c'est avec cette optique que j'ai approché mon demi dimanche. Les pions sont: nutrition, température corporelle, hydratation, vitesse et relief du parcours. Je savais que je devais gagner du temps sur l'Île Notre-Dame, que j'allais en perdre sur le pont de la Concorde avec ses raffalles de vent et que je devais me garder de l'énergie pour la côte Berri. Tout est allé comme sur des roulettes et j'ai terminé deux minutes de moins que ce que me demandait mon plan d'entraînement.
J'ai aussi réduit de quatre minutes à mon meilleur temps de demi-marathon et j'en étais très fière. J'étais surtout contente de voir que mes pions étaient bien placés et qu'avec un peu de chance, je réussirais à en faire de même pour le marathon de Niagara le mois prochain.
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