Les pellules (deuxieme partie)

Voici un commentaire d'une fidèle lectrice:

"Est-ce que tu te fais des shakes avec des protéines en poudre de petit lait?
Je cherche la bonne formule pour ne pas avoir de panne d'énergie après 15 minutes. Il paraît que le secret c'est les protéines, mais je ne sais pas trop quand et comment les prendre."

Zut une question vraiment compliquée. Pourtant ça devrait être si simple!

En fait, une fringale (terme utilisé dans le Tour de France) à la quinzaine a plus une chance d'être une question d'hydratation que de nutrition. Je suggèrerais de s'assurer de boire au moins 2 tasses d'eau 30 minutes avant de s'entraîner et d'amener de l'eau en quantité pour l'entraînement.

Si ça ne fonctionne pas, peut-être qu'une collation simple 30 minutes avant l'entraînement aiderait. Un demi bagel avec un peu de confiture est parfois recommandé par les experts. Un fruit avec un yogourt nature ou du fromage cottage. On recommande 200 calories. Il faut faire des essais. Certains aiment un café 15 minutes avant l'entraînement. Le consensus est qu'on doit commencer à supplémenter pendant l'entraînement à chaque heure et quart d'entraînement. Les compagnies de suppléments recommandent au 45 minutes. C'est à chacun de nous de voir comment notre corps réagit. Personnellement, j'obtiens de bons résultats avec les produits Gu (voir photo). Mon seul problème est que ces produits sont bourrés de produits chimiques et de sucre. Je fais des essais. Ce matin j'ai amené un beau morceau de mangue fraîche en saison avec moi sur la montagne avec de l'eau en masse. J'ai bien aimé.

Pour ce qui est des shakes. Ma réponse est que non,je ne me fais plus de shake parce que je ne me sentais jamais bien avec ces trucs. Je n'aime pas comment ils sont faits, je n'aime pas les produits qui sont utilisés pour les faire. Bien des athlètes ne jurent que par ça mais après avoir lu le livre du triathlète végétalien Brian Brazier je n'ai plus eu envie de le faire. J'ai aussi déjà assisté à la conférence d'une diététiste qui affirmait qu'elle constatait une prise de poid chez les athlètes qui consommaient ces produits. En effet, certains de ces produits peuvent facilement ajouter jusqu'à 600 calories par portion. À moins de s'entraîner 100 miles par semaines, c'est beaucoup de calories de plus par semaine.

Il m'arrive de prendre un shake fait avec des produits de qualité (sans trop de soya ni de produits laitiers) après un entraînement quand je sens que je manque de protéine. Comment le savoir? Les rages de sucres. Les naturopathes disent que c'est ainsi qu'on détecte le manque de protéine le plus facilement. Règle générale on prend les shakes pour la récupération après l'entraînement.

Les questions à se poser? Quel genre d'entraînement est-ce que je vais faire? (Durée et intensite) et manger en conséquence. Un entraînement aerobique (lent et long) brûle plus de gras. Un entraînement anaérobique (intense et court) demande plus de glucides (sucres). Rien ne remplacera jamais une vraie bouffe de qualité. Il faut s'assurer que chaque repas contient assez de nutriments et un bon équilibre glucide et protéine. Il faut aussi se rappeler que les modes changent. On ne recommande plus le gros spaghetti avant les courses. Le mieux à mon avis est toujours de faire des essais et voir ce qui marche pour soi. Écouter sa faim reste toujours le dernier mot. Je me souviens d'une étude sur l'hydratation qui avait conclu après quinze ans d'ostinage qu'en fait, il fallait boire quand on avait soif...