Les résolutions

Est-ce que ça existe encore les résolutions ou bien si nous avons tous abandonné collectivement l'idée? Après tout pourquoi se taper ça année après année. Deux semaines de vertu suivi de 12 mois et demie de débauche pour se punir de ne pas avoir tenu le coup plus longtemps. Je sais, j'exagère.

Dans mon cas je sais que les seules résolutions que je tiens sont celles qui sont enveloppées de passion. Mon premier triathlon par exemple. J'en avais rêvé toute ma vie. Je suis une petite fille des Olympiques après tout. Après avoir vu Nadia Commaneci remporter des notes parfaites, quelque chose s'est incrit dans mon esprit. Ce goût du dépassement. L'envie de réussir des rêves impossibles. Le triathlon, ça représentait ça pour moi. Je venais d'une famille où personne ne s'entraînait sauf ma mère. Il n'y avait pas de club d'athlétisme intéressant dans mon voisinage. Ce n'est qu'à l'âge adulte que j'ai décidé de m'y mettre. Ça n'est pas arrivé d'un coup par contre. Il a fallu des étapes simples pour m'y rendre. Tout a commencé à l'an 2000 où j'ai terminé mon premier 10 km de course à pied avec le Festival de la santé. J'étais épatée de voir plus de 10 000 personnes comme moi avec leur médaille de finissant dans le cou. J'aimais beaucoup le concept populaire de l'événement. N'importe qui pouvait avoir la chance pour un jour de se sentir athlète. Ne mentionnons pas en apparté que les marcheurs avaient fini avant moi mais ça c'est l'histoire de ma vie. Tout ça pour dire qu'il n'y a que les rêves imbus de passion qui nous gardent assez enflammés pour se taper de la course en hiver dans le noir à 6h30 le matin. Je crois que si on veut garder ses résolutions, il faut les camper dans du solide, dans de la passion.