L'intensité.

Il ne reste que 7 semaines pour le Maratona Di Roma. J'entame aujourd'hui la phase plus intensive de mon entraînement, le speedwork. En gros, selon Mark Allen grand triathlète, chaque entraînement pour un événement a trois phases: la mise en forme aérobique (long et lents entraînements), ensuite on pratique la vitesse et finalement on se repose jusqu'à l'événement. Vous l'avez deviné, moi j'aime la première phase et déteste la deuxième. Rendue à la troisième, j'angoisse. J'ai peur de me blesser à la dernière minute, de ne pas être assez en forme pour l'événement etc. Avec le temps, j'ai appris à me détendre et aprécier la dernière période. Surtout après cet été, l'été de tous les épuisements. J'ai finalement compris que la période de repos avant un événement est la plus importante de tout mon entraînement. C'est le moment où le corps recharge ses batteries et comme un ressort, se tend jusqu'au jour de la course.

Mais quoi faire pour passer à travers la période plus intense de la vitesse alors? J'HAGI l'intensité! C'est contre ma nature. La première chose que j'ai décidé de me rappeler c'est que c'est simplement pour les 7 prochaines semaines. Un des gros obstacles pour moi est que tout le travail en intensité que j'ai fait dans le passé n'a jamais été à la hauteur de mes attentes en fait de résultats. Conséquence, un paquet de ressentiment et de découragement de ma part. En revenant de Thailande. Je me suis jurée que je n'allais plus en profiter pour plonger dans un petit bain de haine de soi à chaque fois que je voyais mes temps de course. Ceci dit, je vois bien que courir pendant 6 heures pour un marathon est difficile pour les articulations et que ça serait tout à mon avantage de commencer à me presser un peu. C'est donc pourquoi je m'y remets...encore une fois. Il faut vraiment que je m'amadoue en douceur. J'essaie de rendre ça le plus agréable possible. Ce matin j'ai fait un entraînement en papillon en piscine. Le papillon c'est ma nage préférée. J'utilise aussi mes outils de méditation. Quand je ressens de l'inconfort et que j'ai envie de tout plaquer, j'habite tout mon corps, je me rappelle que comme tout le reste, ça va passer. En passant pour la méditation et la course il y a un bon tuyau au Colorado. Il y a un moine boudhiste qui se spécialise là-dedans et je vais peut-être aller prendre son atelier un de ces quatres.

Une autre façon de m'aider? Je prends depuis novembre une classe de spinning (vélo stationnaire) par semaine. Vous avez deviné que je déteste ça mais au moins il m'arrive de trouver un professeur qui met de la bonne musique pendant que nous souffrons. Ça rend les choses plus supportables.