Les gels ou les bloks?

Je suis rendue à la nutrition. Pour les longs événements comme le marathon, on doit s'alimenter et s'hydrater le mieux possible. Comme d'habitude tout le monde a sa petite opinion. Protéines? Ratios de glucides, électrolytes, quand prendre tout ça etc. Je fais des tests depuis quelques semaines et j'ai finalement opté pour des gels plutôt que des bloks. C'est quoi des gels? Ce sont de petites enveloppes contenant du sucre et des vitamines.Les bloks ce sont des espèces de jujubes mous bourrés de sucre, de vitamines et de minéraux. Sur la photo ci-jointe on voit les bloks et un autre produit a boire.

Il y a plusieurs compagnies qui offrent ces produits. Gu et Clif étant les plus populaires. Je penche vers Clif à cause de leur philosophie plus écolo et parce que les produits sont supposément bio. Ils offrent cependant beaucoup moins d'arômes que Gu.

Ce qui est bien des gels c'est qu'il sont plus faciles à consommer pendant la course. J'ai toujours peur de m'étouffer avec les bloks. Notons qu'il y a des coureurs qui ne jurent que par les Jelly Belly beans mais encore là, il n'est pas si facile de respirer, avaler et courir en même temps. Je trouverais ça plate d'avoir à me faire donner un Heimlich en plein marathon. Ça casserait un peu mon party.

Où est le problème alors? J'ai dû constater ce dimanche que plus la fatigue s'accumule, moins on a envie de consommer quoi que ce soit. Les manufacturiers proposent un gel par 45 minutes mais rendue à 20 miles (32 km) je ne voulais plus rien savoir. Ça crée un cercle vicieux. Plus on est fatiguée moins on s'alimente et moins on s'alimente plus on est fatiguée. Je porte un bidon d'eau pour pouvoir boire de petites quantités quand j'ai soif et m'éviter des problèmes mais même cela devenait difficile à la fin. Je voulais juste finir de courir.

Ce sont des détails important à savoir pour une course. La lassitude de la fin est vraiment prenante. Les émotions viennent aussi à leur apothéose. J'ai failli attaquer un groupe de promeneurs qui ne me cédaient pas la place au parc Lafontaine. Il y avait une gadoue épaisse et j'en avait vraiment marre de me tourner les chevilles. Après tout, ça faisait plus de quatre heures que je courrais. Tout m'irritait au maximum. Je plains les bénévoles du marathon de Rome quand ils vont me voir arriver aux derniers miles...