Les godasses

Chaque paire de godasses amène sa liasse de problèmes selon moi. Mes premières chaussures de course étaient des Asics roses. Je venais de commencer à courir sérieusement et je ne me souciais ni des marques, ni des modèles alors un conseiller m'avait choisi cette paire et m'avait examinée pendant que je courais. J'avais payé les 150$ en grinçant des dents.

Aujourd'hui, je suis accro aux Mizunos. Il s'agit de chaussures japonaises dont j'aime la semelle rigide et l'attention aux détails. Il y a des coureurs fidèles à des marques et d'autres qui préfèrent les aventures. Le problème c'est qu'à chaque saison les fabriquants changent leurs modèles si bien que quand on tombe sur une chaussure qui nous convient bien, il vaut mieux en acheter quelques paires. Pas trop par contre car les matériaux ne durent pas pour toujours.

À chaque paire vient son lot de problème: avec mes Asics, j'avais mal au bas du dos. Avec une de mes paires de Mizunos, j'avais des problèmes d'oignons aux pieds. J'ai donc dû changer pour des Saucony, ces gros bateaux à semelle molle. Il s'agissait de chaussures lourdes, larges et d'une élégance incertaine que je n'ai jamais pu supporter. Avec les Saucony venaient les crampes sous le pied lors de longues distances de plus de 20 kilomètres. J'ai donc décidé de revenir à mes préférés, les Mizunos et de me prendre une paire avec un support plus ferme. Cette fois-ci j'ai des problèmes au niveau de la hanche gauche.

Ça donne presque le goût de courir nu-pied comme ça l'est presentement à la mode. La panacée? Non, j'ai lu récemment qu'il y a une croissance des fractures de stress chez les coureurs qui utilisent les "gants" de course. Est-ce vrai? Qui sait. En attendant, je vais continuer avec mes Mizunos, mais cet été, je vais peut-être essayer les gants pour les petites distances...