Toucher le mur

Je me sens comme une vache de campagne cette semaine. J'ai beaucoup de mal à récupérer. On dirait qu'à chaque cycle d'entraînement il y a cette terrible portion où on est toujours crevée. En soi ce n'est pas un problème et ça devrait être attendu. Le problème c'est que l'été passé je n'en suis jamais sortie et que j'ai passé l'été à me défoncer et à faire contre-performance après contre-performance. J'ai atteint mon objectif à la fin qui était de compléter mon premier triathlon olympique (1,5 km nage, 40km vélo et 10 km course) mais au prix d'un été d'épuisement et de temps de course abominables. Je ne veux pas me retaper ça cette année. Quoi faire? No sé. D'une part il a fait très chaud cette semaine et je pense que je suis un peu déshydratée. D'autre part, je suis dans la fin du cycle de volume montant dans mon entraînement donc en théorie c'est normal. Une autre grosse semaine et puis j'ai une semaine de récup. Tout de même, je me sens sur mes gardes.

La semaine dernière, j'ai été bien tentée de ronger des minutes de mes temps d'entraînements mais à chaque fois je me répétais le mantra du coach du nageur Michael Phelps qui lui disait: "mon travail, c'est de te coacher. Ton travail, c'est de toucher le mur". Son entraîneur était en colère contre Michael parce que celui-ci ne prenait pas ses entraînements aussi au sérieux qu'il le fallait. Le mur, ici, fait référence au bout de la piscine. Si on ne se rend pas jusqu'au bout à chaque 25 mètres, ça fait pas mal de mètres de moins à chaque entraînement.

Ai-je besoin de vacances? de plus d'eau? de plus de sommeil? C'est quoi l'erreur que je répète? à voir.