jeudi 29 septembre 2011

Pédaler avec Barry et courir avec Lola

Dimanche j'ai couru avec Lola, célèbre héroïne du film allemand "Cours Lola, cours"(1998). La trame sonore est excellente et surtout pas mal enlevante.

Dimanche dernier il y avait le Marathon de Montréal, tragiquement marqué par le décès d'un jeune coureur. Ça m'a durement rappelé qu'en compétition, il est important de s'écouter et de ne pas se laisser emporter par le désir si prenant de battre ses propres records peu importe les conditions. Il y a toujours des facteurs externes à considérer. Température, état du corps etc. Je ne suis pas en train de dire que le coureur a mérité son sort parce qu'il ne s'était pas écouté. Je me répète simplement à quel point POUR MOI, déterminer comment on se sent le jour de la course est plus important que le temps. Il y a des jours où c'est foutu dès le fil de départ comme à Québec l'an dernier. Le temps était lourd et chaud et je suis surprise que tous les coureurs aient survécu à la course. Pour ma part, je n'avais pas envie de souffrir d'insolation ou de coup de chaleur alors j'ai jeté la course aux poubelles et j'ai couru hyper molo. J'ai pris ma "douche" aux points d'eau, je suis allée au toilettes. J'ai fini ma course sur mes deux pieds sans visiter la tente médicale.

La semaine qui a précédé le marathon de Montréal, je me demandais si j'allais prendre ça mollo ou si j'allais faire bondir "la machine" un peu. J'ai gardé mes attentes au placard et j'ai fait de mon mieux: meilleure nutrition, hydratation et sommeil possible. Le matin même, il faisait assez humide, je n'étais toujours pas sûre et puis, juste avant le départ, j'ai décidé de courir avec mon lecteur mp3. J'avais la liste de lecture lounge et transcendentale, il y avait l'autre plus sympa et relax et ensuite... il y avait Lola. Je me sentais bien, les jambes étaient pleines de ressort, j'ai choisi Lola. Pendant toute la course, j'ai couru avec Lola. Dans le film, elle doit tenter de trouver 100 000 deutchmarks en vingt minutes pour sauver son petit ami.  Je me suis concentrée et j'ai gardé une cadence juste au dessus du confort mais juste en dessous de la souffrance. Une course parfaite pour ce jour-là, dans ces conditions-là. À force de compétitionner, on finit par jauger les possibilités. Tout n'est pas question de volonté.

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