Le sommeil

Je n'arrive toujours pas à afficher le vidéo de ma mouture. Tant pis. Parlons donc du sommeil. Il y a maintenant trois ans que j'ai des difficultés avec mon sommeil. Il faut savoir que j'étais une grosse dormeuse et que je n'avais jamais de mal à dormir 11 heures en ligne. À l'origine, mes problèmes ont commencé lors d'une  période mouvementée où je suis partie à mon compte et où j'avais des responsabilités familiales plus lourdes. Le tout a culminé au printemps dernier où je n'arrivais plus à bien m'entraîner ou récupérer pendant mon entraînement pour le marathon de Rome. Cet automne je m'y suis vraiment mise et j'ai vraiment décidé de mieux dormir. Ça va de mieux en mieux.

Les conséquences d'un mauvais sommeil sont vraiment nombreuses mais voyons ce que la médecine du yoga (ayurvéda) a à dire sur le sujet. Nous sommes constitués de trois forces: pitta, vatta et kapha. Si il y a déséquilibre entre ces forces des problèmes physiques surgissent. Claire Lalonde, qui pratique les facials ayurvédiques ainsi que certains massages et techniques en ayurveda m'expliquait que c'est un déséquilibre dans le vatta (élément de l'air) qui crée de l'insomnie. Elle m'a conseillé de masser mes semelles de pieds avec de l'huile de sésame avant de me coucher et de prendre un verre de lait chaud. Ça fonctionne assez bien.

 Une spécialiste du sommeil de l'université Mc Gill m'a aussi donné des tuyaux classiques: dormir dans une chambre sombre, pas d'équipement électronique, pas de siestes pendant la journée. Ça aussi été très utile.

Le yoga et la méditation avant de me coucher aide aussi. Julia Cameron quand à elle offre un autre bel outil (bien qu'il ne soit pas formellement pour l'insomnie): les pages du matin. Personnellement je les fait le soir, avant de me coucher. J'en profite pour jeter toutes mes idées, mes grognes, mes émerveillements, mes souhaits sur trois pages manuscrites. Je trouve que c'est un exercice qui ventile de façon paisible le mental. On écrit pas pour être lue mais seulement pour écrire et prendre conscience de ce qui nous dérange, de ce que nous voudrions changer. L'insomnie n'a pas tant à être combattue qu'à être accueillie pour ce qu'elle est: un message d'agitation, une opportunité pour changer ce qui ne convient plus.

Il a fallu aussi que je change mon style de vie: je ne prévois plus d'entraînement tôt le matin pour ne pas me préoccuper de ma nuit de sommeil. Si je me réveille, je m'imagine simplement en train de faire du yoga; les postures les plus compliquées que je peux imaginer. D'autres fois, je repasse en revue toutes les choses que j'ai bien faites pendant la journée etc. Ça marche d'habitude très vite.  J'essaie  aussi de m'assurer de prévoir et créer des journées agréables pour que le soir, j'aie envie de me réveiller et non pas m'endormir en passant aux soucis que vont amener le lendemain. Je me suis aussi engagée à instaurer plus d'équilibre dans ma vie. C'est difficile parfois.

Dernièrement, il faut un peu de volonté pour faire tout ça. Après mon retour d'Asie qui avait vraiment empiré le problème avec son décalage horaire, j'avais pris LA mauvaise habitude de toute: écouter des livres audios quand je me réveillais. J'ai vraiment eu l'occasion de dévorer un paquet de livres mais ça a été très nocif pour mon sommeil. Il est difficile de créer de nouvelles habitudes mais j'y arrive et mon sommeil s'en porte vraiment mieux. C'est autre chose que de vivre bien restaurée.