New Delhi c'est quinze heures de vol. Un gros de 12 heures et un petit de trois heures. Pour nous les coureurs, habitués de passer notre temps dehors en hiver comme en été, c'est toujours un peu difficile. C'est comme mettre un lévrier dans une cage à lapin. Pas logique ou un peu risqué.
J'ai appris avec mon voyage en Thailande à y arriver. Je me suis fait un kit: bas de compression, bouchons pour les oreilles, masque pour les yeux, brosse à dents, lingettes, romans dans mon lecteur mp3 et une bonne ligne aérienne qui me donnera accès aux derniers films en vogue.
Au-délà du kit, il y a l'attitude mentale. Les longs vols c'est comme un marathon ou un triathlon longue distance. Il faut se mettre dans l'idée qu'on va y être pour un bout de temps, qu'il y aura des moments de crise de nerfs mais qu'on passera au travers. Après tout, il y a un fil d'arrivée: New Delhi. Il faut prendre son rythme, ne pas regarder l'horloge ou faire comme tant d'autres voyageurs chevronnés: boire beaucoup d'alcool ou prendre des somnifères. Pour ma part, j'ai essayé de me faciliter la tâche. J'ai pu me choisir un siège qui, si j'ai bien compris, sera à côté d'un siège libre. En théorie je pourrai dormir.
Les rituels sont aussi importants. Pendant 12 heures, il est bon de se donner des choses à faire: se brosser les dents, se laver à la lingette, faire des séances d'étirement régulières, prendre une marche. J'aimerais bien ajouter du pranayama cette fois-ci (exercices de respiration mais j'ai peur d'alerter les agents de bord. Nous verrons.
Le moment que je préfère tout le temps est le service du déjeuner. Quand on send l'odeur de toast et d'oeufs dans l'avion, on sait qu'il nous reste une heure ou deux avant l'arrivée. C'est l'apothéose, on sait que c'est presque fini.
Pour ce qui est du décalage horaire, je suis déjà à l'heure de Delhi. Toute la semaine j'ai du travailler pendant la nuit pour terminer mes travaux de journalisme. Ça a ses avantages. Mon amie thérapeute en Ayurvéda me dit qu'il est possible de contrer le décalage horaire en appliquant de l'huile de sésame dans les oreilles, sous les pieds et... dans le rectum. Hmmm. Je pense que je vais prendre les gouttes homéopathiques que mon amie Susan m'a données.
Bon séjour à Delhi!
RépondreSupprimerJe suis curieuse: le siège à côté de toi était-il vraiment libre? Je gagerais que non. Il n'était tout simplement pas réservé, à mon avis. Des sièges vides dans un avion, c'est rare.
Rien de mieux que des nuits blancches pour contrer le décalage horaire. C'est mon truc et ça ne m'a jamais affecté. Pas besoin de mettre de l'huile dans le... ;o)
Au plaisir de te lire!
Parameswari