lundi 31 mai 2010

C'est plus long que ça en a l'air



Alors je me suis bien entraînée pour mon premier demi-marathon et dans l'entraînement des débutants (première course de cette distance) la plus longue distance était 17 km. Alors moi je me suis dit: 'Mais c'est du gâteau tout ça. Un petit 21.2 kilo de rien du tout!' Ouais.
Premièrement, le 17 kilomètre que j'avais parcouru était au jardin botanique (voire plat) et pendant tout le temps que j'y ai couru j'étais complètement dopée aux parfums de lilas et de rodhodendron. Il faisait froid et couvert, il y avait des fleurs partout et j'avais pour la première fois décidé de courir avec un balladeur. Alors imaginez la scène: qui ne peut pas courir aussi légère qu'une plume avec Barry White dans les oreilles, du lilas dans le nez et de l'inspiration à bloc tout autour? Ottawa c'était un peu différent. Il y avait de la côte au début, c'était bruyant et c'était long. Ces 5.2 kilomètres que je n'avais jamais parcourus m'ont semblé une éternité.
Nous étions 11 500 participants dans la catégorie demi-marathon (les français disent semi-marathon) et les supporteurs sont incroyables pendant les derniers kilomètres. Toute la ville se lève en masse du sofa pour sortir avec un couvercle de chaudron et une fourchette, des affiches ou on peut lire 'will you marry me?' sont gaiement distrayants. On vous tappe la main en passant, on vous dit à quel point votre forme est excellente et que c'est bientôt fini. Bref on vous encourage comme on ne vous a jamais encouragée de votre vie. Fort heureusement parce que je le répète, les 5.2 derniers kilomètres sont vraiment looooooooooooooongs.
J'étais très fière de ma performance 2h39. La température et mon corps étaient au rendez-vous ce matin là et j'ai couru mes 10 premiers kilomètres avec un 'lapin' ( une personne qui se charge de vous mener au fil d'arrivée dans un certain temps chrono. Malheureusement j'ai dû l'abandonner au 11 ième kilomètre. C'était la première fois que j'en faisait une expérience positive (il faut bien connaître son temps chrono pour que ça soit agréable) et j'ai définitivement l'intention de me joindre à un lapin pour ma prochaine course. Avant, on ne voyait des lapins qu'aux Olympiques. Il s'agissait de coureurs chevronnés qui aidaient les athlètes à garder une cadence choisie. De nos jours, les services d'un lapin (qui s'appelait Rachel dans notre cas) sont disponibles gratuitement dans la plupart des grosses courses.

Un peu de difficulté à marcher ce matin mais mon sourire est incandescent. Mission accomplie. Pour ce qui est de mon rêve secret de courir le Marathon de Rome en mars 2011... bon, je pense que je vais attendre une autre année. Un marathon, c'est le double après tout...

samedi 29 mai 2010

The Runners are Here and We're Excited


There are almost 38 000 runners in Ottawa today. We're all ready to go, all a bit worried about tomorrow. Will it be hot? Will my body hold up? My roommate has been sick in the past three weeks and has had little chance to train. I can definitely relate to that. I suppose that is what is so exceptionally fun in having all those runners in the same place at the same time. It's like having a city full of overexcited labs and greyhounds all barking the same language: IT bands, negative splits, bonking, did I train enough? Will the legs be good? Long prudent sleeves or reckless breezy tank top? How much do I reaaally want to suffer today?

I also have to say that the organization of this marathon is especially good. I got my bib, T-shirt and chip in less than ten minutes; then got a chance to survey the whole race course by bus and finally got a nice lift ten minutes to the hostel where I'm staying. And did I mention that the hostel is letting me shower after check-out time tomorrow? Life is good. Thank you God.

Now let's get back to the survey ride. You know you're in trouble when you get tired IN THE BUS. It takes 1h40 just to DRIVE the marathon course. Imagine running it! I have been secretly wishing to run the Rome marathon next March but I had never before realized how long 44 ks actually are. I was weeping for those poor marathoners as we came up Lisgard drive. Dear God. Stunning view, killer climb. Thankfully I won't have to climb that thing tomorrow. Right now I'm in a good mood. My hills are reasonable, I'm going to By Market for dinner after a nice shower. I figure tomorrow's run will be like those adventure runs I sometimes take to kill kilometers: I tell myself: "ok, why don't we see how many ks there are from Lafontaine Parc to my homeopath in NDG? (Turns out there are only 10, I had to run all the way to Loyola campus to make my 13k run). So tomorrow we embark on a little adventure. A long fun run. I know where I'll start, I know where I'll end up... and I have an appointment with my Massage therapist monday. Life is good.

mardi 11 mai 2010

L'orignal qui court en quatrième place


Vous avez bien lu. L'Orignal qui court a failli gagner sa première médaille de bronze en triathlon ce dimanche. Subterfuge vous dites-vous? Pas tout à fait. Revenons en arrière.

Dimanche 9 mai 5 heures du matin. Pendant que tous les autres triathlètes ont le visage figé de rage en regardant la neige tomber moi j'ai le sourire fendu jusqu'au oreilles. Pour la première fois de ma carrière de triathlète, je me rends compte que j'ai une chance d'atteindre le podium. Après tout, qui serait assez fou pour faire un triathlon dans la neige? À ce que je sache c'est du vélo et pas de la motoneige qu'on fait dans ce sport! Alors moi je me dis, Voilà. C'est ma chance. Il suffit que la plupart des femmes de ma catégorie d'âge décident de rester engoncées dans leur lit pour que moi, je gagne ma première médaille. Ouais... Ça c'est le meilleur plan de ma carrière. Je regarde le ciel à nouveau et je souris encore plus. Emmenez-en de la neige!

Bon, alors 6h15, je suis sur les lieux. J'ai fait un petit échauffement sur la piste de vélo. Je suis confuse quant aux directions de la course et je me rends compte que le tout est assez désorganisé. La neige a mêlé les cartes des organisateurs qui finissent par canceller la partie vélo. Merde. Et moi qui avait travaillé si fort pour améliorer mon vélo! Moumounes! Bon. Alors la nage en piscine se passe très bien malgré un frénétisme dans l'eau qui difficile à soutenir. Plusieurs bousculades pendant les dépassements mais peu d'échymoses. J'ai fait un temps chrono dont j'étais fière (600m 12:01). Pour ce qui est de la course, 32.40 (5km). Un temps tout à fait moyen mais bon... Ce qui était féérique était le parc Angrignon sous la neige à gros flocons. C'était très poétique. Les cerisiers étaient en fleurs et avec les flocons, je me sentais en plein manga japonais.
Le plus beau moment a été de voir ma partenaire de triathlon monter sur le podium en deuxième place. Pour ce qui est de l'Orignal qui court, une stratégie claire pour l'avenir: ne choisir que des triathlons de jeunes (verdun, André-Laurendeau) et espérer la grêle, les tornades.

Un gros remerciement à tous les bénévoles qui ont dû se taper une matinée dans le vent, la neige et le froid pour nous soutenir.

samedi 8 mai 2010

Triathlon en suit de skidoo

Bon. Ils annoncent 5 degres demain mais a 7h30, il va faire quoi, 0? Super. De la neige? Ca ne me surprendrait pas. L'an dernier j'ai du nager dans un lac alors qu'il faisait 4 degres dehors. Mon pauvre petit cerveau chaud dans l'eau tres froide n'a pas aprecie si je me souviens bien. Je suis pas finlandaise moi! Je n'ai pas quelques siecles d'habitude genetique pour supporter les bains de glace en plein hiver!
Alors, il faut que j'amene un suit de skidoo a mon triathlon demain? Ugh. Fort heureusement, j'ai passe l'hiver dernier en velo alors je suis maintenant habituee au froid et aux conditions vraiment plates. Pour ce qui est de la nage, elle se fera en piscine. Fiou.
Certains sceptiques interpretaient mon entrainement hivernal comme un masochisme profond mais aujourd'hui, je suis contente d'avoir passe ces malheureux moments les mains gelees a attendre que la lumiere tourne enfin au vert. S'entrainer dans les pires conditions aide vraiment a garder sa confiance lors du jour de la competition et ca, peut importe le temps et la temperature...

mercredi 5 mai 2010

Attack of the Tyranosaurus Rex

Ah that's special pain... Last sunday I did a mock triathlon on Circuit Gilles Villeneuve to anchor my confidence for next week's competition. What I had not remembered from last year was that special pain you get when you get off the bike and start running. Oh yeah, it's special alright. You suddenly turn into a big Tyranosaurus Rex: all legs, no arms. The leg muscles become unbearably heavy, inflated and pretty much useless. Even after having spinned out the legs in lower gear on the last lap of the bike leg, your legs just can't move the way they usually do. The stride becomes lilliputian and you feel like the stupidest, most inelegant being on the planet. A T-REX indeed. Well as long as my T-Rex legs get me to the finish line, I guess that's all I care about.